A la rencontre des berbères chleuh de l’Atlas du Toubkal :
"Les voyageurs plongent dans le quotidien d’un pays, de ses villages et de ses habitants. Ils découvrent la vie rurale, le patrimoine local, les richesses naturelles avec leurs hôtes. Voyageurs et hôtes échangent des expériences, des émotions, des projets… Ils transforment leur regard sur le monde".
Aremd est un village perché à 1960 mètres d’altitude dans le Haut Atlas, au pied du Jbel Toubkal (point culminant du Maroc, appelé aussi toit de l’Afrique du Nord -4167m).
L’espace sonore a quelque chose de fascinant et d’apaisant ; ces résonnances typiques liées à l’altitude dégagent une douceur pour l’oreille, une quiétude de l’âme. Les échos renvoyés par les montagnes leur confère un langage à part entière. La richesse sonore et la suggestion à laquelle elle invite ajoute à la dimension humaine une profondeur de l’espace. Sur cette terre improbable, nichée dans les contreforts du Toubkal, au cœur de l’Atlas, le temps semble n’avoir pas de prise. La beauté surprenante des paysages se retrouve sur les visages rencontrés. Le contact avec les berbères est aisé et naturel.
Aremd se situe entre Imlil et Sidi Chamarouch. L’accès au village, situé à une petite centaine de kilomètres au sud de Marrakech, se fait depuis Imlil, petite « ville » voisine, où les piétons et les mules se partagent un seul sentier étroit. Quelques rares voitures arrivent en haut du village par une route toute cabossée. La région est devenue touristique pour deux raisons essentiellement : d’une part, Aremd est le dernier village de la vallée donnant accès à l’ascension du Toubkal. D’autre part, de nombreux touristes locaux viennent en pèlerinage pour quémander la baraka à Sidi Chamarouch, un saint surnommé le roi du Diable à qui est consacré un sanctuaire sur le chemin menant d’Imlil au Toubkal, route sur laquelle se trouve Aremd. Chamarouch est invoqué pour les maladies du diable, liées aux djinns. L’eau de la source qui coule derrière le sanctuaire purifie les pèlerins. Environ 2000 berbères vivent à Aremd ; ils sont issus du peuple tachelhit (chleuh), appellation désignant également la langue qu’ils parlent. Le village vit essentiellement de tourisme, de pastoralisme et d’agriculture. De nombreux pommiers, cerisiers et noyers bordent les flancs et la vallée, comme une frontière naturelle entre la zone habitée et la montagne. Ces fruits sont vendus sur les marchés de Marrakech et des petites villes alentours (Imlil, Asni,…). Ils servent aussi à la consommation personnelle et constituent des réserves pour le village, les conditions hivernales étant très rudes. A cela s’ajoute la culture d’oignons, de blé et de plantes médicinales.
"Tarifs 2025 en cours d’actualisation"